La POESIE ITALIENNE de Ferruccio BRUGNARO
L'ATTESA
nelle foto di Pier Paolo Fassetta
Campeggia supremo il silenzio.
Veli d'autunno implacabali.
Il cuore è muto, terrorizzato.
Il tempo
si affaccia
dal buio dei tempi
e non ha parole giuste
risposte chiare.
L'intreccio dei pensieri non sa
darsi pace
la luce profonda
preme
chiede ostinata di fiorire.
L'angoscia sale
si stempera
e ritorna il dolore
e I'amore della memoria.
Corpi, neri agglomerati di vite
trionfano
nell'indifferenza
di atroci nebbie.
Mille domande. caparbie sollecitazioni
incombono desolazioni sterminate
nelle variazioni
di intensi spazi e silenzi.
Guerre solo intorno
vuoti immensi
i giorni che non vogliono
spegnersi.
Quali saranno i luoghi, gli orizzonti
non più confusi
al di là di allucinanti deserti
al di là di alti muri ?
Siamo mai esistiti
esistiamo
esisteremo ?
La vita stretta da dure solitudini
meditabonda
s'abbarbica ad ogni spiraglio
di terra e di cielo
complotta
organizza decisa la resistenza.
Sospeso è il vento, sospeso è lo tsunami.
in LE FOLLIE NON SONO PIU FOLLIE de Ferruccio BRUGNARO
Traduction en français de Béatrice GALIDY
L'ATTENTE
dans la photo de Pier Paolo Fassetta
Suprême le silence règne.
Des voiles d'automne implacables.
Le cœur est muet, terrorisé.
Le temps
se montre
du noir des temps
et il n'a pas de paroles justes
de réponses claires.
L'enchevêtrement des pensées ne sait
se mettre en paix
la lumière profonde
insiste
demande obstinée à fleurir.
L'angoisse monte
se dilue
et revient la douleur
et I'amour de la mémoire.
Des corps, noirs agglomérats de vies
triomphent
dans I'indifférence
d'atroces brouillards.
Mille demandes, de têtues sollicitations
menacent des désolations infinies
dans les variations
d'intenses espaces et silences.
Rien que des guerres autour
des vides immenses
les jours qui ne veulent pas
s'éteindre.
Quels seront les lieux, les horizons
plus confus désormais
au-delà d'hallucinants déserts
au-delà de hauts murs ?
Avons-nous jamais existé
existons-nous
existerons-nous ?
La vie serrée par de dures solitudes
pensive
s'agrippe à chaque fente
de terre et de ciel
complote
organise décidée la résistance.
Suspendu est le vent, suspendu est le tsunami.